Qui n’a pas vu passer une annonce, une vidéo ou même un speed-dating, réalisés par une commune à la recherche d’un médecin ? Qui n’a pas entendu parler d’aides financières attractives, de subventions ou de contrats promettant au jeune médecin une rémunération sécurisante en échange de son installation ? Cette quête des collectivités territoriales est grandissante, face à la détresse qu’engendre « les déserts médicaux » et l’incompréhension quant au choix du remplacement et non de l’installation. Tout est bon pour attirer les jeunes médecins sur les territoires.

Les jeunes médecins boudent-ils l’installation en libéral ?

On va vous épargner la vision catastrophique des déserts médicaux : vous le savez, l’offre en médecine générale est inégalement répartie, notamment en libéral, selon les territoires.
Pourtant, selon une étude menée par le CNOM début 2019, 75% des internes en médecine interrogés affirmaient vouloir s’installer en libéral après leurs études. Mais ils n’ont cependant pas précisé quand. Dans les faits, ils seraient 12% à s’installer une fois leur diplôme en poche, et 35% 5 ans plus tard.

Mais pourquoi ? Peut-être le besoin de souffler après tant d’années, ou le besoin d’exercer et d’expérimenter différentes conditions de travail pour acquérir des compétences de terrain et se sentir légitimes. Ou encore parce qu’ils ont étudié et exercé jusqu’à 6 ans à l’hôpital – difficile de sortir de ce « confort », managés et entourés. Ou encore ont-ils peur d’être leur propre patron, et des risques que cela peut comporter (isolement et risques financiers).

Et pourquoi ne s’installent-ils pas en zone rurale ou en zone sous dotée ? Parce qu’ils ont sûrement construit leur vie là où ils ont étudié – donc près d’une moyenne ou grande ville, et leur conjoint est peut-être déjà engagé par un travail. Parce qu’ils ont peut-être peur de ne pas pouvoir s’appuyer sur assez de professionnels de santé, d’équipements médicaux et d’un service d’urgences. Et donc de prendre la responsabilité d’un territoire seul.

Comment attirer les jeunes médecins ?

Depuis une décennie, le gouvernement s’empare du sujet de la désertification médicale. Les territoires essayent d’attirer les jeunes professionnels de santé.
Plusieurs solutions sont proposées :

  • un soutien financier à l’installation au travers de contrats passés entre le jeune médecin et l’ARS ;
  • le salariat par les communes ou au sein d’un centre de santé ;
  • la délégation de tâches vers les paramédicaux ;
  • le développement de la e-santé ;
  • la création de structures pluri-professionnels de santé, telles que les maisons de santé.

Plus récemment, Ma Santé 2022 ambitionne de mieux préparer la relève et les soignants au système de santé de demain, de mieux répondre aux problèmes d’accès aux soins et de créer un collectif de soins au service des patients.

Un exercice mixte

Le plan Ma Santé 2022 vise 400 postes de médecins généralistes à exercice partagé entre l’hôpital et la ville. Le jeune médecin peut ainsi diversifier son activité et expérimenter plusieurs conditions de travail.

Un exercice collectif

2 000 maisons de santé et 1000 CPTS d’ici 2022, les paris sont lancés !
Encore faut-il laisser le temps aux professionnels de terrain de s’organiser, se connaître, se projeter et changer leurs habitudes. Mais également de faire évoluer les rémunérations forfaitaires d’équipe et de renforcer l’accompagnement.

De nouveaux métiers

Les assistants médicaux et les infirmiers de pratiques avancées permettront de répondre au mieux aux besoins complexes des patients et d’organiser des parcours de santé coordonnés. Le temps est également nécessaire pour que les professionnels de santé puissent trouver la bonne articulation et ainsi s’appuyer sur ces nouvelles et précieuses ressources.

Une refonte des études

Les Ministères de la Santé et de l’Éducation semblent enfin s’être mis d’accord. D’une part, avec la suppression des concours et du numérus clausus, dans le but de solutionner la pénurie de médecins. Mais n’est-ce pas trop tard ? Et qu’en sera-t’il des besoins des territoires dans 10 ou 15 ans, d’autant plus que les pratiques et métiers auront évolué ? D’autre part, avec le développement des stages de médecine générale en 3ème cycle d’études, afin que les futurs médecins puissent aller au plus tôt dans les territoires pour ainsi appréhender l’exercice.

C’est certainement la combinaison de ces solutions – et d’autres à venir face aux besoins évolutifs – qui pourra attirer les jeunes médecins sur les territoires.

Le pari du maillage territorial et de la coordination pluriprofessionnelle

Avec Entr’Actes, nous avons fait le pari de la coordination pluriprofessionnelle pour lutter contre le sentiment d’isolement et la solitude face au patient. S’appuyer sur d’autres professionnels de santé et sur les différents équipements médicaux tels que les services hospitaliers et d’urgences, rassure, permet de continuer l’apprentissage pratique et de partager la responsabilité de la prise en charge des patients.

En maison de santé pluriprofessionnelle ou en installation isolée, chaque professionnel de santé a aujourd’hui une attention particulière pour s’inscrire dans un tissu local de ressources médicales et paramédicales. Chacun, s’il le souhaite, a la possibilité de participer à une dynamique plus ambitieuse de type CPTS afin de répondre à des problématiques de santé populationnelle. Entr’Actes tente d’apporter des fonctionnalités facilitantes pour répondre à vos attentes et à ceux de vos patients.

Avec Entr’Actes, on peut être dans son propre cabinet et pourtant exercer en coordination. Les ressources sont accessibles d’un simple clic sur le territoire, les échanges d’informations autour du patient sont faciles. Nous facilitons l’organisation d’une CPTS, la coordination d’équipe de soins primaires avec les autres acteurs d’un territoire. Nous permettons à chaque professionnel, exerçant seul ou non, de s’appuyer sur d’autres ressources, sur des compétences complémentaires.

Que vous soyez jeune installé ou remplaçant, peu importe votre mode d’exercice, avec la plateforme de coordination pluriprofessionnelle Entr’Actes, vous faites immédiatement partie d’un réseau de correspondants sur le territoire, accessibles en un clic.
La coordination pluriprofessionnelle n’a jamais été aussi simple et rapide ! Et quoi de mieux qu’un territoire organisé et dynamique pour attirer les jeunes générations de médecins et de professionnels de santé ?

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